pénurie de main-d’œuvre dans le bâtiment
Gestion d'entreprise

Comment faire face à la pénurie de main-d’œuvre dans le bâtiment ?

Découvrez tous nos conseils pour faire face à la pénurie de main-d'oeuvre dans le secteur du bâtiment.
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2024

Aujourd’hui, et depuis plusieurs années, l’ensemble du secteur du bâtiment est touché par des difficultés de recrutement.

Le phénomène se constate à l’échelle européenne. En France, selon Pôle emploi, 74 % des recrutements en 2023 étaient estimés comme difficiles par les employeurs du BTP.

En Belgique, ces difficultés s’élèvent à 96 % des entreprises.

De plus, la pénurie de main-d’œuvre dans le bâtiment risque de s’accentuer dans les années à venir : selon une étude commandée par la société suisse des entrepreneurs (SSE), un poste sur 6 devrait rester vacant à l’horizon 2040. Quelles sont les pistes pour faire face à ce défi ?

Comment fidéliser les salariés pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre dans le bâtiment ?

Le secteur du bâtiment est caractérisé par un turn-over élevé. Par exemple, en Île-de-France en 2022, il s’élevait à 25 % pour les maçons et les peintres et jusqu’à 84 % pour les poseurs de voies. D’où la nécessité pour les entreprises de conserver le plus possible leurs travailleurs qualifiés.

La rémunération et les gains de productivité

Pour conserver ses salariés, une entreprise doit proposer une rémunération attractive et motivante, au-delà du salaire minimum. Outre le salaire fixe, la rémunération peut comporter une part variable comme la participation ou l’intéressement. De plus, des avantages peuvent être accordés aux employés comme des chèques cadeaux à certaines périodes (Noël, anniversaire d’entreprise…), les chèques vacances et les tickets repas ou restaurant.

Toutefois, si la politique salariale est un facteur clé de fidélisation, elle ne doit pas pénaliser la compétitivité de l’entreprise. Dans un secteur où la concurrence est forte, les coûts doivent être maîtrisés.

La recherche de gains de productivité est une façon de compenser les augmentations de salaire, mais aussi la rotation du personnel. L’adoption des technologies numériques est une des solutions à privilégier :

  • Logiciels de planification et de suivi de chantier comme Vertuoza pour une plus grande efficacité.
  • Recours à des plateformes de collaboration en ligne pour faciliter la communication entre les acteurs d’un projet.
  • Technologie du BIM (Building Information Model) pour créer des modèles numériques en 3D des constructions. Ces derniers permettent de visualiser un projet dans son ensemble, d’anticiper les éventuelles difficultés et de collaborer de façon plus efficace.

La qualité de vie au travail

Les professions du bâtiment peuvent être physiques, voire dangereuses. La réglementation impose aux employeurs de mettre en œuvre des mesures d’hygiène et de sécurité pour préserver la santé de leurs salariés. Il s’agit notamment des équipements de protection individuels.

Vous pouvez aller au-delà des obligations légales pour améliorer le confort de vos travailleurs. Par exemple, mettez à leur disposition des locaux de chantier accueillants, propres et fonctionnels. Une entreprise attentive au cadre de travail de ses employés est susceptible de les conserver plus longtemps.

La qualité de vie au travail va aussi de pair avec une certaine sécurité de l’emploi. Les entreprises qui limitent le recours au travail temporaire ont un avantage sur le marché du travail. De même, l’employeur est tenu d’effectuer des démarches visant à l’obtention d’un permis de séjour pour ses salariés étrangers.

💡 Bon à savoir : une réflexion peut être engagée sur l’organisation du temps de travail (semaine de 4 jours, temps partiel, meilleur suivi des heures travaillées, etc.).

La formation et la promotion interne

La pénurie de main-d’œuvre dans le bâtiment peut aussi s’expliquer par le manque de perspectives professionnelles des collaborateurs. Certains préfèreront quitter l’entreprise pour se mettre à leur compte ou changer de secteur d’activité.

Se donner l’ambition de favoriser la mobilité et la promotion interne passe par une politique de formation active. L’entreprise peut par exemple accompagner ses salariés dans l’obtention de titres ou certifications professionnels pour prétendre à plus de responsabilités. De même, la formation est indispensable pour réussir le tournant des nouvelles technologies de l’information et pour résoudre l’inadéquation des compétences avec les besoins du marché.

Comment attirer les nouveaux candidats dans le bâtiment ? 3 pistes !

Départs à la retraite, ralentissement démographique au niveau national : le besoin en recrutement de nouveaux salariés dans le secteur du BTP est l’un des enjeux majeurs de ces prochaines années.

1. Communiquer pour faire changer l’image des professions du bâtiment

Dangerosité, pénibilité, déplacements fréquents… le secteur du bâtiment souffre d’un manque d’attractivité, en particulier auprès des jeunes générations et des femmes. Il est pourtant possible de conduire des actions ciblées en se rendant dans les écoles comme les centres de formation des apprentis (CFA) pour informer les jeunes sur les différents métiers du bâtiment.

Des bureaux d’études aux métiers du numérique, de l’ingénieur au maçon ou au charpentier, les opportunités d’emploi sont vastes. Si le secteur n’exclut pas le travail physique, il se diversifie en s’orientant notamment vers les nouvelles technologies.

Bon à savoir : la promotion des filières du bâtiment relève également des instances représentatives comme la Fédération française du bâtiment (FFB) dans le cadre d’accords nationaux avec l’État ou les régions.

2. Diversifier les réseaux de recrutement

Lorsque votre secteur géographique connaît le plein-emploi, ou si le recours à l’intérim atteint ses limites, n’hésitez pas à faire valoir vos intentions de recrutement dans un autre bassin d’emploi. Vous pouvez aussi démarcher de nouveaux publics pour pallier la pénurie de talents :

  • les demandeurs d’emploi en reconversion professionnelle peuvent être intéressés par un CDI après avoir acquis les qualifications nécessaires ;
  • une sensibilisation du public féminin sur les métiers qui recrutent peut l’orienter vers les métiers de la construction ;
  • publier les postes à pourvoir sur les réseaux sociaux est une autre façon de favoriser les embauches.

3. Mettre en avant votre marque employeur

Les mesures que vous avez conduites en interne peuvent vous aider à faire face à la pénurie de personnel qualifié. Sur un marché de l’emploi tendu, les professionnels du bâtiment doivent se distinguer par :

  • des rémunérations ou avantages attractifs pour les jeunes diplômés ;
  • un soin tout particulier à l’accueil et à l’intégration des nouveaux arrivants ;
  • un plan de formation pour favoriser le développement des compétences ;
  • la promotion des nouvelles technologies et des politiques environnementales, etc.

Ce qu’il faut retenir

Le secteur du bâtiment et des travaux publics connaît de façon durable des difficultés à recruter et à fidéliser les travailleurs et les travailleuses. 

Pour résoudre la pénurie et réduire le nombre de postes vacants, les entreprises du bâtiment peuvent améliorer leur attractivité par leur politique salariale, l’amélioration des conditions de vie au travail et des perspectives d’évolution professionnelles. Il ne faut pas non plus négliger les actions de communication sur la richesse des métiers du BTP et la recherche de nouveaux publics (femmes, chômeurs…).

Pour plus d’articles sur votre secteur, consultez notre blog !

Foire aux questions

Comment développer ma culture d’entreprise ?

Une culture d’entreprise forte est un gage de cohésion et fait partie des attentes des jeunes générations à l’égard du travail. Il s’agit en particulier de :

  • Promouvoir certaines valeurs qui permettent de créer un cadre de confiance pour les employés. Ces valeurs peuvent être affichées en interne et visibles par les visiteurs.
  • Organiser des événements internes pour développer le sentiment d’appartenance.
  • Participer à des événements externes pour renforcer la motivation de vos collaborateurs.
  • Adopter des textiles aux couleurs de l’entreprise.

Pourquoi développer le hors site ?

Cette évolution est permise par les nouvelles technologies (robotique, BIM) pour relocaliser une partie du processus de fabrication (construction modulaire, préfabriqué, etc.). Or, le travail en atelier ou en usine tend à favoriser de meilleures conditions de travail. Ceci peut attirer les jeunes, notamment les femmes, pour travailler dans le bâtiment.

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