Gestion du temps de travail en bâtiment : notre guide complet

Quelles sont les règles relatives au temps de travail en bâtiment ?

Pour appréhender les spécificités du temps de travail en bâtiment en 2025, il est essentiel de se remémorer les normes générales du temps de travail : 

• En France : la durée légale du travail est fixée à 35 heures hebdomadaires pour un emploi à temps plein, ce qui équivaut à 151,67 heures mensuelles et 1 607 heures annuelles.
• En Belgique : la durée légale du travail est fixée à 38 heures hebdomadaires pour un emploi à temps plein, ce qui équivaut à environ 164 heures mensuelles et 1 950 heures annuelles.
• En Suisse : la durée légale du travail est généralement fixée à 45 heures hebdomadaires pour les employés du secteur industriel, ce qui correspond à environ 195 heures mensuelles et 2 340 heures annuelles. 

Pour ce qui est des heures supplémentaires en bâtiment : 

• En France : celles-ci sont définies comme les heures effectuées au-delà de la durée prévue par le contrat de travail. Elles doivent bénéficier d'une majoration de salaire ou donner droit à un repos compensatoire. De plus, si un salarié réalise des heures supplémentaires au-delà du plafond annuel, il doit obtenir une contrepartie obligatoire sous forme de repos (COR).
• En Belgique : les heures effectuées au-delà de la durée légale du travail doivent être majorée de 50 % pour les heures supplémentaires effectuées les jours de semaine et de 100 % pour celles effectuées les dimanches et jours fériés. Les travailleurs ont également droit à un repos compensatoire.
• En Suisse : les heures supplémentaires doivent être compensées soit par un supplément de salaire de 25 %, soit par un temps de repos équivalent, selon ce que l'employeur et l'employé ont convenu.

Pourquoi est-il important de bien suivre les heures travaillées en BTP ?

Un suivi rigoureux du temps de travail en bâtiment est essentiel pour plusieurs raisons :

• Contrôle des coûts : les coûts de main-d’œuvre sont souvent l'un des postes de dépenses les plus importants dans un projet de construction. Un suivi précis permet de contrôler ces coûts et d'éviter les dépassements budgétaires.
• Facturation précise : une bonne gestion du temps de travail en bâtiment permet de facturer correctement les clients et de justifier les dépenses en cas de litige.
• Efficacité et productivité : en suivant de près les heures travaillées, les entrepreneurs peuvent identifier les goulots d'étranglement et optimiser l'affectation des ressources.
• Conformité légale : respecter les réglementations en matière de temps de travail et de rémunération des heures supplémentaires est essentiel pour éviter les sanctions et les conflits sociaux.

Le temps de trajet est-il considéré comme des heures travaillées en bâtiment ?

Le temps de trajet dans le secteur du BTP peut être une source de confusion quant à son inclusion dans les heures travaillées. En règle générale, le temps de trajet domicile-chantier n'est pas considéré comme du temps de travail en bâtiment effectif. Cependant, il existe des exceptions.En effet, le temps de travail effectif est défini par le temps pendant lequel un salarié est à la disposition de son employeur et doit se conformer à ses directives. Cela inclut généralement les trajets entre l'entreprise et le chantier, ainsi que les déplacements entre deux chantiers. Par conséquent, ces trajets doivent être rémunérés comme des heures de travail.Ainsi, pour la gestion du temps de travail en bâtiment, voici ce que vous devez savoir : 

• Passage par le siège de l'entreprise : si les salariés passent obligatoirement par le siège de l'entreprise avant de se rendre sur les chantiers, le temps de trajet entre le siège et les chantiers est considéré comme du temps de travail effectif. Les employés sont donc payés pour ce temps. Lorsque le passage par le siège est facultatif, seul le temps passé sur le chantier est considéré comme du temps de travail.
• Indemnités de trajet : la convention collective du BTP prévoit des indemnités de trajet forfaitaires pour compenser les déplacements domicile-chantier, bien que ceux-ci ne soient pas comptabilisés comme du temps de travail effectif.
• Grand déplacement : lorsque le chantier est éloigné et empêche le salarié de rentrer chez lui quotidiennement, une indemnisation différente, appelée "grand déplacement", s'applique. Les frais de ce type de déplacement peuvent être remboursés selon un barème forfaitaire ou au réel.

Qu'en est-il des heures de nuit dans le BTP ?

France

Dans le secteur du BTP en France, les heures de nuit sont définies comme les heures travaillées entre 21h et 6h. La loi prévoit une majoration de salaire pour les heures de nuit, qui doit être au moins de 25 % par rapport au tarif horaire de jour. De plus, les entreprises doivent justifier la nécessité de faire travailler leurs employés la nuit et prendre des mesures pour protéger la santé des travailleurs concernés.

Belgique

En Belgique, les heures de nuit dans le secteur du BTP sont celles effectuées entre 20h et 6h. La majoration pour le travail de nuit est généralement de 20 %. Les employeurs doivent obtenir une autorisation pour employer des travailleurs la nuit et doivent prouver que le travail de nuit est indispensable. Les travailleurs ont également droit à des mesures de protection supplémentaires en termes de santé et de sécurité.

Suisse

En Suisse, les heures de nuit sont celles effectuées entre 23h et 6h. Les travailleurs du BTP qui effectuent des heures de nuit bénéficient d'une majoration de 25 % sur leur salaire horaire. Comme dans d'autres pays, le travail de nuit doit être justifié par l'employeur pour des raisons opérationnelles et les conditions de travail doivent respecter les normes strictes de santé et de sécurité.

Gestion du temps de travail en bâtiment : la nécessité de faire évoluer vos process

Traditionnellement, les entrepreneurs du bâtiment recueillent le temps de travail en bâtiment effectué auprès de leurs équipes, les notent sur un bout de papier et les transmettent ensuite au secrétariat, qui doit les encoder à nouveau. Ce processus manuel présente plusieurs inconvénients ! Pour commencer, la double saisie des informations augmente le risque d'erreurs, qui peuvent entraîner des coûts supplémentaires ou des conflits avec les employés. Également, noter manuellement les heures travaillées est un processus chronophage, tant pour les employés que pour l'équipe administrative. Les informations peuvent facilement être perdues ou mal interprétées, ce qui nuit à la transparence et à la confiance entre les parties prenantes.Pour remédier à ces défis, Vertuoza propose une solution innovante qui simplifie la gestion du temps de travail en bâtiment :

• Pointage des heures depuis le planning : les employés peuvent pointer leurs heures directement depuis le planning, ce qui permet une saisie rapide et précise des informations.
• Validation simplifiée : l'équipe administrative n'a plus qu'à valider les heures pointées et à les transmettre directement au secrétariat social, éliminant ainsi les erreurs de transcription.
• Centralisation des données : toutes les informations sont centralisées dans un seul système, ce qui facilite la gestion et le suivi des heures travaillées.
• Accessibilité : la solution est accessible depuis n'importe quel appareil connecté, ce qui permet aux employés de pointer leurs heures même lorsqu'ils sont en déplacement.