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Gestion de chantier

Sécurité sur chantier : 7 mesures indispensables !

La gestion de la sécurité sur les chantiers de construction joue un rôle majeur dans le bon déroulement des travaux. Comment ? Tout simplement en minimisant les risques d’accident de travail.
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La sécurité sur chantier est ’une obligation légale pour votre entreprise. En effet, la prévention reste essentielle dans la mesure où le secteur de la construction recense une grande partie des blessures graves, voire mortelles sur le lieu de travail.

Pour votre entreprise, cela peut se traduire par un manque de personnel, une suspension de travaux, un retard de livraison ou encore des pertes financières. Heureusement, vous pouvez améliorer la sécurité des ouvriers sur vos chantiers grâce à des mesures de précaution simples.

Cet article porte sur la sécurité sur le chantier en Belgique. Pour consulter les règles applicables en France et en Suisse, vous pouvez consulter les articles dédiés : 

Sécurité sur chantier : état des lieux

Les travailleurs dans le secteur de la construction sont constamment exposés à des environnements à haut risque. Quotidiennement, les ouvriers font face à des dangers potentiels supplémentaires. Les accidents et les décès sont malheureusement nombreux. Nous pourrions, par exemple, évoquer le décès de travailleur à Roulers survenu en mars 2024 lors d’un accident de travail sur le chanteur d’un constructeur de cuisines.

Parmi les accidents les plus fréquents, on cite entre autres :

  • Le travail en hauteur ;
  • Les glissades et trébuchements ;
  • Les chutes accidentelles et effondrements de matériaux ;
  • La manipulation d’engins de construction ;
  • La manipulation d’outils tranchants ou de machines dangereuses ;
  • La manutention de matériaux lourds ;
  • L’utilisation prolongée de machines à vibrations intenses ;
  • Les éclaboussures de produits chimiques ou de particules dangereuses ;
  • L’interaction avec des matériaux de construction et d’isolation qui peuvent affecter les voies respiratoires ;
  • La proximité avec des installations électriques diverses ;
  • L’exposition constante aux bruits à un niveau sonore élevé, etc.  

Fort heureusement, le taux de fréquence des accidents graves dans la construction a atteint en 2023 son taux le plus bas en dix ans (1,22 %). Le pays a recensé 2 782 accidents graves en 2023 contre 3 846 en 2018. De la même manière, le nombre d’accidents mortels sur les chantiers de construction a également diminué. Il est passé de 9 accidents mortels en 2012 à 4 en 2022

En somme, les chiffres restent positifs. Néanmoins, ils pourraient être encore plus bas avec plus de prévention de la part des entreprises

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L’importance de la prévention en matière de sécurité sur les chantiers

Les entreprises du secteur du bâtiment et de construction doivent faire face à de nombreux défis pour maintenir leur taux de marge et améliorer ainsi leur rentabilité. Plusieurs facteurs entrent en jeu dans ce cas. Et la gestion de la sécurité des travailleurs sur le chantier en fait partie. C’est simple, une protection adéquate des ouvriers se traduit par une augmentation de la productivité

Bonne nouvelle, faire de la prévention peut limiter les risques. La prévention des risques occupe une place fondamentale dans le secteur du bâtiment. Il s’agit d’une garantie que les travaux se déroulent sans encombre, et dans les délais impartis. L’établissement de mesures de sécurité claires vous permettra d’éviter que vos chantiers de construction deviennent rapidement des zones sinistrées.

La prévention protège également les travailleurs. Lorsque les mesures de prévention sont efficaces, elles permettent de réduire le risque d’accidents et de blessures. Certes, la mise en place de mesures de prévention peut représenter un investissement significatif pour de nombreuses structures. Néanmoins, à long terme, cela permet de réduire les coûts associés aux accidents de travail. Les salariés pourront également se sentir en confiance et se concentrer pleinement sur leurs tâches. 

Plus largement, les avantages de la prévention en matière de sécurité atteignent d’autres domaines :

  • La pérennisation des activités de l’entreprise ;
  • L’optimisation de la santé et du bien-être des ouvriers ;
  • La mise à disposition de matériels et installations conformes à une utilisation sécuritaire et efficace ;
  • La protection physique des travailleurs ;
  • La réduction des risques d’accidents de travail ;
  • La prévention d’irruption de personnes étrangères au chantier.

Notez que les mesures de sécurité à tous les intervenants sur un chantier, quel que soit leur poste. C’est-à-dire : 

  • Le maître d’œuvre ;
  • Le maître d’ouvrage ;
  • Les gestionnaires ;
  • Les ouvriers ;
  • Les sous-traitants ;
  • Les livreurs ;
  • Les intérimaires ; 
  • Les stagiaires, etc. 

Tout naturellement, l’employeur est le premier à détenir la responsabilité d’assurer la santé, le bien-être et la sécurité de ses travailleurs sur le chantier. Vous avez une obligation d’information et de formation quant aux professionnels qui interviennent sur vos chantiers. Autrement dit, vous devez d’abord les prévenir des risques liés au site, puis certifier qu’ils ont les compétences nécessaires pour réaliser les travaux dans les règles de l’art.

7 mesures à mettre en place pour maximiser la sécurité sur les chantiers

Vertuoza vous propose de mettre en place 7 mesures de sécurité élémentaires pour ce faire. Elles n’ont rien de compliqué. Le secret réside juste dans une bonne organisation. 

1. Identifier et prévenir les risques 

La première étape consiste à identifier en amont les sources de risques afin de décider des mesures de prévention adaptées. Cela fait d’ailleurs partie de vos obligations en tant que premier responsable du site. Les risques dont on parle ici peuvent être de nature différente : 

  • Chimique (niveau de toxicité des produits manipulés) ;
  • Physique (mouvements répétitifs ou postures contraignantes) ;
  • Matérielles (utilisation d’engins et matériels à fortes vibrations ou bruyants) ; 
  • Biologiques (exposition des travailleurs à des agents allergènes) ; 
  • Externe (proximité avec un site à haut risque). 

Il peut être nécessaire de faire appel aux services d’experts en matière d’analyse des risques pour le meilleur résultat possible à cet égard. Cette étude se portera essentiellement sur trois axes : 

  • Les dangers liés au site de construction ; 
  • La probabilité de l’exposition des travailleurs aux dangers afférents ; 
  • La fréquence et la gravité de cette exposition.

2. Établir la fiche de prévention de chantier 

La fiche de prévention, développée par le Comité national d’action pour la sécurité et l’hygiène dans la construction (CNAC, désormais appelé Constructiv) et Co-Prev, représente un outil essentiel pour les entreprises de construction. 

Grâce à elle, il est possible d’identifier tous les risques pour la sécurité et la santé au sein de l’organisation afin de maximiser la protection des collaborateurs contre les accidents et les problèmes de santé.

3. Opter pour les équipements de protection adéquats 

Une gestion efficace de la sécurité des ouvriers sur le chantier ne saurait se passer des équipements de protection. On les classe en deux catégories : 

  1. Les équipements de protection individuelle (EPI) qui assurent la santé et la sécurité au niveau personnel ;
  2. Les équipements de protection collective (EPC) qui préviennent les risques d’accident pour plusieurs ouvriers exposés à un danger similaire.

Les EPI rassemblent principalement des matériels du type :

  • Chaussures et casques de sécurité ;
  • Lunettes de protection ; 
  • Bouchons d’oreilles et casques antibruits ; 
  • Gants de manutention ; 
  • Vêtements de travail et gilets réfléchissants. 

Il convient toutefois de préciser que les EPI fournis sur le lieu de travail doivent correspondre à la taille, à l’ajustement et à la hauteur de son utilisateur.

Quant aux EPC, ils regroupent : 

  • Les filets de protection et garde-corps ; 
  • Les tapis antidérapants ; 
  • Les matériels de balisage (panneaux de signalisation, plots, barrières et bandes de sécurité) ;
  • Les extincteurs, etc. 

4. Vérifier régulièrement les matériels utilisés

En raison de la nature à haut risque des chantiers de construction, il est impossible d’éliminer complètement tous les dangers en matière de santé et de sécurité sur chaque site. Cependant, de nombreux problèmes courants peuvent être évités en effectuant un audit régulier des matériels et dispositifs divers afin d’identifier les risques liés à des défaillances à cet égard.

Bien entendu, les travailleurs ont aussi la responsabilité de signaler l’usure et l’obsolescence des équipements de travail si besoin. Cela ne concerne pas uniquement les engins de chantier, mais aussi les équipements de protection individuelle ou collective.

Il convient également de veiller à l’entretien régulier des machines en marche, mais aussi de vérifier leurs conditions de stockage, surtout s’il existe une réglementation précise pour l’une d’entre elles. 

5. Instaurer un environnement de travail sain

La sécurité des ouvriers sur le chantier ne concerne pas uniquement leur bien-être physique direct. Bien qu’il soit nécessaire de leur fournir un environnement de travail sécurisé, la santé psychologique devrait aussi être prise en charge. Une solution simple et efficace à cet égard consiste à garder une communication fluide entre les membres de l’équipe professionnelle et l’équipe dirigeante.

Lors de vos visites ou de vos réunions de chantier hebdomadaires, prenez ainsi le temps de discuter avec eux. Ce serait aussi l’occasion pour vous de prendre connaissance des problèmes potentiels liés aux matériels ou à la sécurité de vos ouvriers sur le site. De plus, cela montre à ces derniers que vous vous souciez de leur bien-être, ce qui peut accroître leur niveau d’engagement et de productivité. 

De l’autre part, veillez continuellement à instaurer un environnement de travail de qualité. Quelques astuces peuvent vous aider à cet égard. À savoir entre autres : 

  • Le respect des horaires de travail ; 
  • L’investissement dans des matériels et engins de chantier performants ; 
  • L’aménagement des temps de repos et la mise à disposition de salle de pause ; 
  • La multiplication des formations professionnelles ; 
  • La surveillance constante du chantier.

6. Nommer un coordinateur de sécurité et de santé

Le travail du coordinateur de sécurité et de santé

En Belgique, l’arrêté royal du 25 janvier 2011 relatif aux chantiers temporaires ou mobiles précise les obligations de l’employeur en matière de sécurité sur les chantiers. Ce texte s’applique à une large gamme de travaux de bâtiment et de génie civil :

  • travaux d’excavation ;
  • de terrassement ;
  • de fondation ;
  • de renforcement ;
  • travaux hydrauliques et de voirie, etc. 

Cette dernière précise notamment que la désignation du coordinateur de sécurité et de santé peut être obligatoire dans certains cas. Pour rappel, ce dernier doit : 

  • établir et adapter un plan de sécurité ;
  • transmettre les éléments de ce plan aux parties concernées ;
  • contrôler la conformité des offres avec ce plan ;
  • remettre les documents relatifs à la sécurité au commanditaire

C’est également lui qui doit :

  • coordonner les tâches des différents entrepreneurs pour réduire les risques autant que possible ;
  • appliquer et adapter le plan de sécurité et de santé ;
  • conserver et compléter le journal de coordination

Dans tous les cas, le coordinateur doit être présent sur le chantier durant les phases critiques, soit celles présentant des risques particuliers.

Qui désigne le coordinateur de sécurité et de santé ?

Le mode de désignation du coordinateur de sécurité et de santé varie en fonction de la taille du chantier. 

Pour les chantiers de moins de 500 m², c’est l’architecte qui désigne le coordinateur, ou à défaut, l’entrepreneur. Le maître d’ouvrage, s’il est employeur, peut également prendre cette responsabilité. Pour les chantiers de 500 m² et plus, la désignation du coordinateur incombe au maître d’ouvrage.

Quoi qu’il en soit, le coordinateur de sécurité doit être désigné dès la phase d’étude du projet, afin de bénéficier de son assistance et de ses conseils le plus tôt possible. Pour les projets nécessitant la présence simultanée ou successive de plusieurs entrepreneurs, un coordinateur sécurité-réalisation doit être nommé avant le début des travaux, et aucun travail ne peut commencer avant sa désignation.

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7. Former le personnel

Depuis le 7 avril 2023, en Belgique, une nouvelle réglementation impose une formation à la sécurité de base pour toute personne présente sur un chantier temporaire ou mobile, indépendamment de son statut professionnel. 

Cette mesure vise à sensibiliser les intervenants aux risques liés au travail sur les chantiers. Elle exige de toutes les personnes impliquées dans des travaux immobiliers de connaître et d’appliquer les règles de base en matière de sécurité. 

La formation, d’une durée minimale de huit heures, est également accessible aux indépendants. 

Cette obligation de formation concerne non seulement les travailleurs de la construction affiliés à la CP (Commission Paritaire) 124, mais s’étend aussi : 

  • aux gérants ;
  • aux indépendants ;
  • aux employés ; 
  • aux travailleurs détachés ;
  • aux travailleurs impliqués dans les travaux sur chantiers temporaires ou mobiles. 

Bon à savoir : Certains travailleurs peuvent être exemptés de cette formation s’ils possèdent une attestation prouvant des connaissances équivalentes obtenues par une autre formation (comme le certificat VCA) ou s’ils justifient d’au moins cinq ans d’expérience dans le secteur au cours des dix dernières années. Cette exemption s’applique aussi aux indépendants.

Quelques notes finales de Vertuoza 

Gérer une entreprise de construction n’est pas une mince affaire, mais il existe plusieurs techniques simples qui vous faciliteront grandement la tâche. Vous pouvez par exemple mettre à profit la technologie qui, non seulement, sera un outil de travail très pratique, mais proposera également des performances accrues. Vous pouvez notamment instaurer des dispositifs de surveillance et de contrôle d’accès au chantier pour que seuls les ouvriers qualifiés soient en mesure d’entrer sur le site.

En ce qui concerne le suivi de chantier en général, vous pouvez vous servir du logiciel Vertuoza. Spécialement pensée pour aider les entreprises de construction, notre plateforme facilite les partages d’informations, les échanges et la coordination complète des travaux. Notre objectif ? Vous permettre de centraliser l’ensemble des procédures liées à votre activité grâce à un dispositif simple à utiliser. La prise en main est intuitive et votre productivité sera décuplée.

Émission de devis, facturation, organisation d’équipe, suivi de travaux, rapport d’intervention, analyse de performances, etc., bénéficiez des fonctionnalités flexibles de Vertuoza pour pérenniser votre activité. 

Sécurité sur le chantier : tout ce que vous devez savoir

Pourquoi la sécurité sur les chantiers est-elle si importante ?

La sécurité sur les chantiers est cruciale pour protéger la santé et la vie des travailleurs, conformément aux lois et réglementations. Elle permet également de réduire les coûts liés aux accidents de travail, d’améliorer la productivité et de maintenir une image positive de l’entreprise dans le secteur de la construction.

Quels sont les équipements de protection individuelle (EPI) indispensables sur un chantier ?

Les équipements de protection indispensables incluent : 

  • les casques de sécurité ;
  • les chaussures de sécurité ;
  • les gants de protection ;
  • les lunettes de sécurité ;
  • la protection auditive ;
  • les harnais de sécurité pour les travaux en hauteur ;
  • les vêtements de haute visibilité ;
  • les masques de protection respiratoire. 

Ces équipements doivent être adaptés aux risques spécifiques du chantier et fournis gratuitement par l’employeur.

Quelles sont les sanctions en cas de non-respect des normes de sécurité sur les chantiers ?

En cas de non-respect des normes de sécurité, les entreprises de construction peuvent faire face à des amendes, à des arrêts temporaires ou définitifs des travaux. Dans les cas les plus graves, elles peuvent même faire l’objectif de poursuites judiciaires. Ces sanctions visent à encourager le strict respect des mesures de sécurité pour la protection de tous les acteurs du chantier.

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